Le soutien des leaders traditionnels déplace des montagnes en Eswatini
29 September 2022
World Agroforestry définit l'agroforesterie comme l'interaction de l'agriculture et des arbres, y compris l'utilisation des arbres à des fins agricoles. Il s'agit d'un système dynamique de gestion des ressources naturelles visant à produire des arbres pour le bois d'œuvre, à fournir des aliments divers et nutritifs et à assurer la protection de l'environnement naturel. Le reboisement permet de rétablir les forêts dégradées à leur état initial.
En Afrique, la demande de terres arables augmente en fonction de la demande de denrées alimentaires pour nourrir les populations en croissance rapide, ce qui entraîne une concurrence directe entre le secteur agricole et les zones boisées ou forestières d'Afrique. Le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes ont un impact supplémentaire sur la productivité des terres agricoles, poussant ainsi les agriculteurs vers les terres auparavant boisées afin de répondre aux besoins alimentaires et énergétiques de leurs communautés.
Avec l'augmentation de la demande alimentaire, les petits exploitants agricoles ne se contentent pas seulement d'agrandir les terres consacrées à la production agricole, mais intensifient également les pratiques agricoles non durables afin de répondre à la demande. Ces pratiques engendrent en fin de compte la dégradation des terres et la détérioration de la santé des sols. On estime que 65 % des terres arables, 30 % des pâturages et 20 % des forêts en Afrique sont dégradés. Ce schéma actuel pérennise un cercle vicieux qui voit les sols devenir moins productifs, obligeant les petits exploitants à poursuivre leur expansion vers les terres forestières à la recherche de terres arables, provoquant une dégradation supplémentaire, la perte de services écosystémiques essentiels, une baisse de la productivité agricole et une perte de puits de carbone.
Afin de répondre aux effets négatifs du déboisement, le programme RFS favorise les interventions en matière d'agroforesterie et de reboisement en tant que composantes essentielles pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle et contribuer aux avantages environnementaux mondiaux. L'intégration des arbres dans les paysages agricoles et la planification de l'utilisation des terres autour des écosystèmes forestiers permettent de restaurer les terres dégradées en augmentant la fertilité des sols, en contrôlant l'érosion, en améliorant la rétention de l'eau dans les sols et en améliorant la qualité des eaux souterraines.
Outre l'amélioration des rendements agricoles, la réhabilitation et la plantation des forêts permettent aux communautés locales d'accéder à des produits alimentaires et non alimentaires diversifiés qui contribuent à la nutrition et à la sécurité alimentaire tout en générant de nouvelles sources de revenus. En ce qui concerne l'atténuation du changement climatique, l'agroforesterie et le reboisement améliorent la séquestration du carbone tout en réduisant la contribution de l'agriculture aux émissions de carbone. La réhabilitation et la plantation des forêts réduisent également la vulnérabilité des communautés au changement climatique et augmentent la résilience des communautés aux chocs climatiques.
Les projets pays RFS exécutent diverses activités d'agroforesterie et de reboisement, notamment la plantation d'arbres, l'installation de fourneaux efficaces, la plantation en courbes de niveau, la culture intercalaire de haies et la promotion des chaînes de valeur des produits forestiers non ligneux.
Au Burundi, un pays qui a perdu 5 % de sa couverture forestière entre 2001 et 2019, la FAO se sert des champs-écoles paysans pour sensibiliser sur l'importance des forêts et enseigner aux petits exploitants des techniques agroforestières comme la plantation en courbes de niveau, afin de réduire l'érosion des sols et d'améliorer leur santé. Au Burkina Faso, l'équipe en charge du projet RFS aide le gouvernement du pays à atteindre ses objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres par la promotion de l'agroforesterie et l’appui aux exploitants forestiers. En Éthiopie, le programme RFS aide les clubs environnementaux des écoles locales à planter des semis d'arbres dans l'enceinte de leurs établissements scolaires tout en sensibilisant les élèves sur l'importance vitale des forêts.
Découvrez les projets pays RFS afin de voir d'autres exemples illustrant l’exécution des activités d'agroforesterie et de reboisement par les pays RFS.
Témoignages sur le terrain
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Ressources utiles
Nous disposons d'une bibliothèque croissante de rapports, de mémoires, d'études de cas, de supports médiatiques, d'outils et de lignes directrices. Découvrez toutes les ressources sur l'agroforesterie et le reboisement afin de mieux comprendre les activités de notre programme.
Integrated Approach Pilot (IAP) programmes were conceived as part of the Global Environment Facility (GEF) 2020 Strategy to test the delivery of integrated approaches that address discrete, timebound, complex, global environmental challenges. In its Sixth Replenishment Cycle (GEF6), three IAPs were funded: Sustainable Cities, Taking Deforestation out of Commodity Supply Chains, and Fostering Sustainability and Resilience for Food Security in Sub-Saharan Africa, also known as the Resilient Food Systems (RFS) programme.
The RFS programme serves as an outstanding example of different partners and countries with distinct mandates joining forces to pursue a shared objective, leveraging their respective strengths to transform food systems in Africa. It highlights the significance of clearly articulating the programme’s vision, establishing a well-defined division of labour, and delineating roles and responsibilities from the outset, forming the foundation for an accountability framework. Moreover, the RFS underscores the importance of adopting a nexus approach that integrates food security, agriculture, environment, socio-economic, and climate considerations.
This holistic approach recognizes the interconnectedness of these sectors and the need for holistic solutions. The RFS’s systems-based approach brings together multiple partners at different levels and fosters information flows in both directions, supporting collaboration and knowledge sharing.
This publication presents some of the main lessons learned from the RFS programme, which lasted for six years between 2017 and 2023. It provides a reflection on the implementation, lessons learned, and observations around the key components of the RFS. The programmatic value-add of the RFS and the manner with which it was harnessed during implementation is conveyed through case studies drawn from the experience of the country projects across these components.
Abstract
While attention has been paid largely to forest restoration, meeting global land restoration pledges will require scaling-up restoration of ecosystem services on agricultural land. This paper contributes to the literature on restoration practice and agricultural technology adoption, by shifting the focus onto the farm and considering the role of intrahousehold dynamics in the uptake of farmland restoration practices. We examine the intrahousehold decisions and gender relations surrounding the trial of two on-farm restoration practices: tree planting and planting basins; with over 2,500 farmers in the eastern drylands of Kenya. Combining results from household surveys, interviews and focus group discussions, our findings reveal that decisions over the uptake of restoration practices, although usually initiated by women who attend agricultural workshops, are often discussed between husband and wife and that multiple social dimensions intersect to shape men’s and women’s interest in, contribution to, and benefit from different practices. Furthermore, our study demonstrates that these intrahousehold relations are, in turn, shaped by women’s participation in innovation processes and broader societal changes, particularly the outmigration of rural men. Based on these insights, we offer recommendations for improving the dissemination and uptake of on-farm restoration practices in eastern Kenya and achieving more inclusive and gender-equitable outcomes.
La FAO utilise au Laos l'approche Champs-Ecoles des Paysans (CEP) pour aider les conseillers et vulgarisateurs ruraux à guider les communautés agricoles dans l'établissement de pratiques agro-forestières dans les paysages rizicoles en Asie du Sud-Est.
Ce document constitue une ébauche de programme d’enseignement sur les thèmes spéciaux CEP concernant les arbres dans les paysages rizicoles au Laos et qui fait partie des écoles pratiques pour les agriculteurs saisonniers. Il comprend un programme pour deux sessions thématiques spéciales qui explorent les rôles que jouent les arbres poussant dans et autour des rizières, dans la conservation de la biodiversité et la sécurité alimentaire. Le document fournit, pas à pas, des détails sur la façon de conduire les sessions, y compris les objectifs d'apprentissage, le matériel nécessaire, la méthodologie et les conseils pour la discussion.