Renforcer les capacités et les compétences pour améliorer la résilience grâce à l'agrobiodiversité


Les participants au projet RFS Burundi ont assisté à une session de formation organisée par la FAO et Bioversity International pour améliorer les compétences en matière de prise de décisions pour la promotion de la diversité génétique.

La sécurité alimentaire passe par l'amélioration de la résilience des systèmes alimentaires locaux grâce à une meilleure utilisation et à la conservation de l'agrobiodiversité. La perte continue de l'agrobiodiversité entraîne une plus grande vulnérabilité des plantes et des animaux au changement climatique, aux parasites et aux maladies, ce qui met en péril la sécurité alimentaire et la nutrition. La diversification des systèmes de production par l'utilisation de multiples espèces, races ou variétés, et l'intégration de la biodiversité des cultures, du bétail, des forêts et des milieux aquatiques contribuent à améliorer les moyens de subsistance et la nutrition, tout en réduisant l'impact négatif des pesticides sur l'environnement. De ce fait, le programme Systèmes alimentaires résilients met fortement l'accent sur l'agro-biodiversité pour renforcer la résilience des systèmes agricoles. 

L'un des douze projets pays qui composent le programme Systèmes alimentaires résilients est basé au Burundi et porte sur la production alimentaire durable et la résilience climatique dans les hauts plateaux du Burundi.  Le changement climatique au Burundi a des effets négatifs qui mettent de plus en plus en péril l'eau, l'agriculture, l'élevage, la forêt et la santé humaine. La dégradation des sols, les pratiques non durables et la perte de l'agrobiodiversité sont les principaux facteurs qui expliquent la diminution de la production agricole. Au Burundi, le projet vise à aider les agriculteurs à améliorer la santé des sols, à diversifier les systèmes de production, à renforcer la gestion communautaire des semences et à accroître l'accès à la diversité des semences, qui sont les stratégies clés pour améliorer la résilience et la durabilité des petites exploitations agricoles.


En partenariat avec Biodiversity International, la FAO, principal exécutant du projet, a organisé un séminaire de formation sur la manière d'évaluer la diversité et les contraintes pour une meilleure utilisation et conservation de celle-ci à l'aide de techniques de diagnostic participatif développées dans le cadre de l'outil d'évaluation de la diversité pour l'agrobiodiversité et la résilience (DATAR). Cet outil d'aide à la décision a été créé pour aider les acteurs du projet à évaluer la diversité et à concevoir des interventions qui favorisent l'utilisation de la diversité génétique des cultures, du bétail ou des espèces aquatiques pour accroître la productivité et la résilience. Les outils DATAR ont plus précisément pour but d'identifier et de caractériser les variétés et les espèces végétales locales, et d'identifier les moyens d'améliorer l'accès, la sélection et le partage de la diversité génétique des cultures et des animaux aux niveaux communautaire et national.


Ont participé à cette formation, qui s'est déroulée à Gitega, l'un des sites du projet, des agriculteurs, des responsables des secteurs de l'agriculture, de l'élevage et de l'environnement, des chercheurs et des chefs de projet. Des outils participatifs DATAR leur ont été présentés et ils ont acquis une expérience pratique de l'utilisation des différentes méthodes. Cette formation avait pour but de doter les participants de connaissances et d'une expérience pratique sur la manière de collecter des données fiables à l'aide de diagnostics participatifs, ainsi que sur la manière d'établir et de gérer des banques de semences communautaires. En outre, pour soutenir l'équipe du projet dans la conservation au niveau communautaire, la formation a présenté les principes et les concepts de la banque de semences communautaire, qui est une stratégie clé pour la conservation mais aussi pour accroître l'accès à des semences de bonne qualité dans la diversité. En conclusion, les participants ont souligné que la conservation et l'utilisation de différentes variétés de cultures est une question cruciale, et ont mis en évidence les préoccupations relatives à la perte de variétés locales de maïs productives et résistantes aux parasites et aux maladies. Ces variétés locales sont remplacées par des semences de maïs hybride qui sont chères et nécessitent des intrants qui peuvent ne pas être abordables pour les agriculteurs.     


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